Nos pérégrinations
Un seul article suffira pour les deux jours, d'autant qu'Hervé a déjà fait un résumé dans son billet du jour.
7 décembre : La ligne 14
Nous avons décidé de visiter une autre partie de Tampere et d'aller jusqu'au terminus de la ligne 14 puis de revenir par le tram. Le terminus en question nous a amené à une grande zone commerciale. J'ai trouvé quelques cadeaux et nous avons trouvé la luge de Julie.
Hervé nous a dit : "c'est bizarre, c'est exactement la même configuration que là où nous sommes allés avec Julie (le jour où je suis restée à la maison faire le ménage et où il a perdu sa carte de bus - et où il l'a retrouvé le lendemain). Julie a dit : "Je suis montée sur un gros tas de neige comme ça mais il était plus gros."
Après un goûter à Hesburger (pour changer...), nous sommes repartis de l'autre côté pour tester la luge sur une méga pente ! Julie s'est bien amusée. Puis nous sommes repartis de nouveau de l'autre côté pour prendre le tram pour la première fois. Nous hésitions avec le 10 qui a l'avantage de nous ramener chez nous directement (vous sentez venir le truc ?)
Julie a adoré le tram, moi un peu moins, les sièges sont moins confortables. Côté rigolo, quelqu'un regardait (ou écoutait) une émission en français... Je suis la seule (de nous 3) à l'avoir remarqué.
La chuteBon, vous avez sûrement tilté avant nous... la zone commerciale est la même que celle où Hervé et Julie sont allés (pour moi, c'était la première fois ! lol). Donc, on a fait un méga grand (dé)tour pour y aller et en revenir ! Nous avons pris conscience aujourd'hui (le 8 donc) que c'était la même en fait. Ça m'a bien fait rire dans le bus de retour de Lempälää (où, en vrai, le trajet est plus près de 45 mn que de 30).
8 décembre : Lempälää
Nous sommes partis "tôt" ce matin pour chopper les bons bus et aller à Lempälää. Le trajet est assez long. C'est la campagne !
Dans le premier bus, il y avait 2 poussettes et une vieille dame avec son déambulateur à roulettes (un "simple", car j'en ai vu qui font comme une espèce de double trottinette, peut-être électrique, je pense que ma mère aurait bien aimé - et ils ont tous un panier devant pour mettre les provisions ou autre chose). Un papa et une maman : le papa était plus "attentif" à son bébé que la maman qui a cloqué le téléphone avec des comptines (c'est mal dit mais ça n'est pas une critique, je l'ai fait aussi et je le fais encore - la preuve sur le trajet du retour ! lol).
Je l'ai remarqué, effectivement, parce que ça m'a fait une bouffée de tristesse en me disant que j'aurais aimé naître ici et que j'aimerais être aussi aimante avec Pitchoune que ce papa l'était avec son bébé. Bon, je l'ai peut-être été. Mais parfois, j'ai vraiment l'impression d'être une handicapée de l'amour. Enfin, quelques bouffées parfois, quand la fatigue est trop forte... comme en ce moment où je passe des nuits un peu pourries et donc, c'est les moments où j'ai tendance à me flageller sur mes comportements passés (oui, je raconte ma vie... mais vous pouvez zapper, je ne vous en voudrais pas - je ne le saurai même pas d'ailleurs ! lol).
Bref, après ces états-d'âme, nous descendons et nous trouvons l'autre arrêt pour prendre le bus qui nous emmènera à Lempälää. L'aller m'a semblé plus court car il faisait jour, j'observais le paysage avec attention. D'ailleurs, entre Ideapark (une immense zone commerciale, où l'on trouve certainement à peu près tout ce qu'on veut y compris un centre socio-culturel axé sur l'art pour les enfants et un parc de jeux) et Lempälää, j'ai eu plusieurs coups de stress du genre "et si en fait, c'était le terminus ? si on n'est pas descendu à temps ? etc.". Finalement, plusieurs panneaux (et parfois pas dans la bonne direction) indiquaient le village, donc ouf!
À notre arrivée, il était presque midi, j'avais (forcément) envie d'aller aux wc, donc, nous avons cherché un truc où manger... un grill pizzeria pour changer... spacieux et chauffé. La femme qui a pris notre commande ne parlait pas anglais (ils étaient typés méditerranéen, je pense que, comme moi, elle a plutôt appris le finnois que l'anglais en plus de sa langue natale), du coup, on s'est retrouvé avec 2 burgers plutôt que un avec juste viande-fromage pour Julie ! Honnêtement... ça tombait bien parce que la calzone n'était pas très bonne (j'en ai quand même mangé la moitié avant de ne plus tenir et la filer à Zhom... qui ne voulait pas de pizza à la base !) donc j'ai mangé une partie du 2e burger (Julie a mangé 1 steack et demi du coup). Nous avons ramené le reste parce qu'Hervé en avait mangé un peu en plus de ses wings plus la moitié de ma pizza !
Le mari, revenu plus tard, est venu nous parler en anglais (et il a même parlé un tout petit peu à Julie en français). On le sentait très attaché à l'endroit qu'il a choisit pour vivre. J'ai trouvé ça très chouette. Et c'est vrai que l'endroit est sympa, même si, pour le coup, je n'aurais pas envie de vivre là-bas.
En sortant, nous avons fait un petit tour, il y avait des balançoires en pneus que Julie s'est fait une joie d'essayer. Pendant ce temps, Hervé s'est amusé à faire des traces de pas dans la neige (j'adore le bruit de pas dans la neige ^^) et moi, je suis allée prendre en photo le lac enneigé.
Bon, c'est vrai que je n'ai pas fait beaucoup de photo. J'avais trop froid et bon... c'était encore une fois beaucoup d'immeubles. Il y a un rond-point qu'on a trouvé rigolo mais c'était pas évident de prendre une photo : c'était des fléchettes plantées dans le rond-point (et dans le bus, on a vu un rond-point avec des palmiers faits avec des pneus, il doit y avoir une usine dans le coin - ou il y avait... mais les photos du bus... ça ne rend rien).
Nous avons pas mal tourné en rond. À un moment, j'étais trop transie, je ne sentais plus mes pieds, j'ai demandé une pause au chaud. Nous nous sommes arrêtés dans une station service, vers 14 h, pour prendre une boisson chaude - et une glace pour Julie (qui était un peu chagrine car je lui ai demandé de prendre la "pas chère" pensant au goûter plus tard). Le sachet de chocolat étant conséquent, j'en ai fait 2 tasses et j'ai partagé avec Julie. Finalement, elle n'a pas trop aimé, je les ai bu (le 2e était presque froid). Une pause pipi et nous voilà repartis.
Nous avons cherché la gare qui en fait n'existe pas... il y a juste un automate. Nous aurions aimé savoir si nos cartes Nysse nous permettaient de prendre le train. Nous avons interrogé une jeune femme, et il semblerait que non. Nous sommes donc repartis. Nous avons failli tester la bibliothèque mais Julie n'était pas motivée. Nous avons aussi chercher des pentes mais il n'y en avait pas énormément.
Julie commençait à avoir vraiment froid, ses gants de "neige" ne sont plus imperméables alors ils étaient mouillés, et comme moi plus tôt, elle avait mal aux pieds. Nous avons cherché un café où nous pourrions prendre un goûter... je pensais à un que nous avions vu le matin même (il avait l'air cosy). En fait, il ouvre de 11 h à 14 h... véridique, on se demande comment ils gagnent leur vie.

Sur cette défaite, nous en avions ras le bol de marcher. Une jeune fille attendait le bus. Nous avons attendu avec elle en vérifiant sur Nysse. Finalement, le premier bus n'était pas celui que nous attendions mais nous l'avons pris quand même. C'est là que j'ai laissé Julie jouer, une fois que le soleil était couché et qu'il n'y avait plus grand chose à voir. Au début, nous avons observé les belles décorations de Noël dans le crépuscule. Et Hervé nous a fait descendre un arrêt avant celui prévu pensant qu'on pouvait récupérer le 10 un peu avant et en fait... c'était le 9. Je voulais prendre le 10 pour passer dans la forêt et que Julie puisse faire des glissades mais elle en avait marre finalement, et nous avons pris le 9 qui arrivait.
ConclusionÀ part confirmer qu'on est vraiment bien ici, Julie n'a pas peur d'attendre toute seule ou de s'éloigner de nous, les gens sont gentils et prévenants - et zen... Et qu'on trouve des pizza/burgers/kebab partout (ou des sushis)... on n'a pas appris grand chose sur ces deux jours. J'aime juste les paysages, l'ambiance, les arbres et les lacs partout. Je ne trouve pas qu'il fasse si sombre en fait (le soir tombe entre 15 h 30 et 16 h - heure locale mais à 8 h du matin, il fait déjà jour) or on est déjà en décembre. Certes, on verra à la fin de notre séjour (qui se rapproche... ouinnnn... je veux rester lààààà) mais honnêtement, je m'attendais à "pire".

